Mittwoch, 6. August 2008

Maison Malefiz - sorcières de Bamberg


Aujourd’hui – Il y a 380 ans – Johannes Junius était brûlé sur le bûcher

C’était un dimanche, et le temps n’était pas clair, notre maire a été assassiné dans Zeil sur Main ou dans Bamberg – sur la place Schönlein, qui était l’un des endroits privilégiés pour le brûlage des sorcières- juste devant la muraille de l’époque.

Le destin de Johannes Junius est très bien documenté – nous avons sa lettre d’adieu à sa fille Véronica, le protocole de l’enquête par l’inquisition, le plan de la prison des sorcières (Malefiz-house) et même la liste de ses dénonciations.

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Bamberg - Torture





Entre 1626 et 1633, selon des estimations minimales, 600 à 900 sorcières ont été tuées à Bamberg dans le cadre d’une frénésie de persécution Catholique pendant la guerre de trente ans.

Bien que l’inquisition soit présente partout en Europe, Bamberg est unique dans le fait d'avoir consacré un bâtiment spécifique à la chasse aux sorcières, dans lequel les suspects furent détenus, interrogés – généralement sous la torture – et finalement envoyés au bûcher.

C'était le 'Malefizhaus' ou ‘Drudenhaus’ ou ‘Hexenhaus’ (la maison des sorcières), érigée en 1627 par Évêque Johann Georg II Fox de Dornheim et qui fut démolie en 1635.

Cette maison n’était rien d’autre qu’un centre de torture sous le couvert de l’Eglise. Des centaines de citoyens innocents de Bamberg ont été sauvagement torturés dans ce bâtiment. Grâce aux plans détaillés de Matthew Merian ou de Peter Isselburg nous pouvons en apprécier l'architecture complexe, les riches gravures riches et le plan.

C'était grand et massif, avec un symbole de Justice sur l'entrée et une inscription de Virgile:
«Discite justitiam moniti et non temnere divos». Sur les compartiments de chaque côté du portail est inscrit le texte significatif I Chron., ix, 8-9 et sa traduction.

La chambre de torture était séparée, mais connectée par un couloir muré. Un ruisseau coule sous elle. Il y avait aussi une chapelle. On peut estimer le nombre de prisonniers ayant séjourné dans le bâtiment grâce à la disposition des comptes, qui montrent qu'ils étaient d'habitude trente six confinés à la fois. Mais c’était loin d'être le total pour toute la province.

Ainsi, à Zeil, où les persécutions les plus cruelles se sont produites, un plus petit bâtiment doit avoir été construit et il semble qu’y en avait d’autres à Hallstadt, Kronach, Eichstätt et dans d'autres endroits.

Les victimes ou ses parents et amis devaient fournir le minimum vital tel que les lits et leurs fournitures, les ustensiles, et cetera. Au moment de l'arrestation un inventaire complet de toutes les possessions de l'accusé était fait, ainsi qu’une évaluation financière, dettes comprises.

Les confiscations qui suivaient ordinairement les condamnations devinrent un tel instrument d’oppression que l’Empereur Ferdinand II, dont l'attention avait été attirée par les plaintes, a fini par les défendre expressément au Prince-évêque Bamberg.

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Détails des tortures dans la maison des sorcières de Bamberg

Au cours des 16ème et 17ème siècles, en Allemagne, plus de 100.000 personnes furent torturées et exécutées à la suite d’accusations de sorcellerie. Les chasses aux sorcières furent conduites par des dirigeants fanatiques, sous l’impulsion plus ou moins officielle de l’Eglise Catholique.

Le recours à la torture les condamnations à des morts horribles touchèrent indifféremment hommes, femmes et enfants. Quelques unes des pires persécutions ont eu lieu à Bamberg sous le conduite prince évêque Johann Georg II de Fox-Dornheim, appelé aussi « le brûleur de sorcière » ou « l’évêque des sorcières ».

Dornheim établit de manière permanente à temps plein une organisation de tortionnaires et de bourreaux. Une prison pour sorcière fut construite à Bamberg et un réseau d’informateurs créé. Les accusations n’étaient en général publiques et les accusées se sont vues refuser leurs droits légaux.

La règle était que la torture soit appliquée à toutes les personnes accusées. Les victimes étaient placées dans des instruments pour écraser les doigts et dans des étaux, jetées dans des bains froids ou dans des bains de chaux bouillante, fouettées, brûlées avec du souffre, mises dans des carcans de fer garnis de pointes et soumises à d’autres formes de tortures.

La torture ne s’arrêtait même pas après la condamnation. Ders mains furent coupées pendant qu’on amenait les victimes au bûcher. A Bamberg, beaucoup de personnes riches et puissantes furent condamnées et leurs biens et avoirs confisqués. Toutes les personnes questionnées sur les événements étaient aussi torturées et tuées.

Cinq personnages majeurs ont été torturés dans la prison des sorcières – comme le Chancelier Dr. Haan et toute sa famille – finalement, chacun d’entre eux fut brûlé sur le bûcher de Bamberg.

Chaque séance de torture se terminait par une confession et une condamnation à la peine de mort –sur le bûcher.
Exemples de torture à Bamberg

Le bourreau a lié ses mains, coupé ses cheveux et l’a placée sur le chevalet vertical. Il a jeté de l’alcool sur sa tête et mis le feu de manière à brûler ce qui restait de ses cheveux.

Il a lié ses mains derrière son dos et il l’a élevée jusqu’au plafond. Il l’a laissée la haut pour trois ou quatre heures pendant qu’il était allé déjeuner.

A son retour, il attache des poids très lourds sur son corps et ensuite l’a encore hissée jusqu’au plafond.

Ensuite il serre ses pouces et gros orteils dans les étaux, et il a attaché ses bras avec un bâton et il la laissée pendre dans cette position pendant un quart d’heure.

Ensuite, il l’a fouettée avec un fouet en cuir brut. Une fois de plus, il a serré ses pouces et gros orteils dans les étaux et laissée dans les souffrances de la torture de 10 heures du matin jusqu’à une heure de l’après midi, pendant que lui et les officiels de la cour étaient parti manger sortis manger un bout.

L’après midi, un fonctionnaire est venu et à désapprouvé cette procédure sans pitié. Mais alors, ils l’ont fouettée de nouveau et d’une manière effroyable. Cela conclut le premier jour de torture.


Le prie Dieu de Bamberg

Le prie Dieu de Bamberg était une pièce de bois couvertes de pointes acérées. La victime était placée nue et à genou sur ce prie Dieu pendant quatre heures tandis qu’elle recevait des coups de fouets.

La torture de la soif de Bamberg

C’était une bouillie contenant du poisson, du sel, du papier et du grain – l’eau n’était pas fournie.

Un bain bouillant de chaux éteinte

Ce bain était une invention de Fuchs de Dornheim. La peau de la sorcière était brûlée par la chaux.

La chambre d’isolement

C’était une très petite pièce sans chaise ni lit – le plancher est couvert de petites pyramides en bois – où les sorcières, nues, étaient mises en cage. Il était impossible de se tenir debout, ni de s’asseoir, ni de se coucher sur le plancher. Cette chambre était aussi connue comme la ‘chambre pliée’; une autre invention spécifique à Bamberg.

Le drap de clémence de Bamberg

Après leur confession, les victimes avaient la possibilité de céder toutes leurs possessions à l’archevêque, en échange de la clémence de l’Eglise, c'est-à-dire d’être décapités avant d’être brûlés sur le bûcher.

Mais ceux qui résistaient, même après avoir ont été torturés en dernier recours, avaient la main droite coupée ou étaient brûlés avec des fers rouges avant leur exécution proprement dite.

Voici une liste partielle d’honoraires et de frais engagés par les tribunaux en 1757 et devant être payées pour différents types de « services » :
- le fait de terroriser et d’exposer les instruments de torture : 6 shillings
- prendre les dispositions nécessaires à l’écrasement du pouce : 12 shillings
- brûler au fer rouge : 6 shillings
- couper la langue et brûler la bouche avec un fer chauffé au rouge : 18 shillings
- pour couper une main ou plusieurs doigts :6 shillings
- pour clouer au pilori une langue ou une main coupée : 8 shillings


Plusieurs exemples encore :

Certaines personnes ont commencés à ressentir de la sympathie pour les malheureuses victimes et de sérieux doutes se sont élevés quant à savoir si ceux et celles qui périssaient dans les flammes étaient coupables et méritaient une mort aussi horrible. En fait, beaucoup de gens ont pensé que ce traitement était cruel et plus que barbare, pour des êtres humains élevés dans le sang précieux du Christ.

Certains édiles de Bamberg se sont plaints eux aussi : le Conciliateur Dumler, dont la femme enceinte avait été affreusement torturée et brûlée, a dit à l’Empereur : « les gens protestent, il est impossible que la justice poursuive tout ces habitants de Bamberg. »
Il a suggéré que la confiscation de la propriété des prisonniers soit arrêtée. Un homme qui s’était échappé de la prison des sorcières, a présenté une pétition écrite de la main de Barbara Schwarz, torturée huit fois sans avoir avoué et confinée pendant trois ans dans un cachot.